On peut distinguer deux types parmi les chapelles de quartiers saorgiennes.
D’une part des chapelles, généralement d’initiative collective, autrefois gérées par des prieurs élus à cette fonction. Ces chapelles sont un peu plus grandes et précédées d’un porche d’où l’on peut voir l’autel, et procéder aux dévotions, par des fenêtres à grilles encadrant la porte d’entrée lorsque la chapelle est fermée.
D’autre part des très petites chapelles, généralement familiales, pouvant passer pour un casoun (maisonnette agricole), si ce n’est la conception de la façade dont la porte est encadrée de fenêtres offrant également la vue sur l’autel.
Exceptée la chapelle de Coumagna (1831), ces chapelles champêtres de Saorge font partie des nombreuses chapelles construites dans la Roya à partir du XVIIe siècle, dans le contexte de la Contreréforme.
Toutes sont couvertes de voûtes maçonnées, en plein cintre, ou croisées à arêtes. Des lauzes violettes de Fontan les protègent, sauf à Sainte-Croix, qui est protégée d’une chape « en chapeau de gendarme », traditionnelle dans la vallée. Il est possible que certaines autres l’aient également été initialement.
Les « grandes » chapelles baroques à porche maçonné voûté, constituent un ensemble caractéristique du XVIIe siècle dans la région.
Plusieurs chapelles champêtres possèdent encore un autel à gradin, quelques stucs de style rocaille des XVIIe ou XVIIIe siècle, ainsi que des décors peints généralement plus tardifs.