Canaux d’irrigation de Breil-sur-Roya

Une trentaine de canaux d’irrigation gravitaires a été inventoriée sur la commune de Breil. Les captages sont généralement alimentés par une source, mais quelques-uns le sont par un cours d’eau. On observe de spectaculaires tronçons en encorbellement de maçonnerie et/ou creusés dans le calcaire pour le franchissement des à-pics.


Époque Divers

Accessibilité Non

Visitable Oui

L’agriculture breilloise s’est développée grâce à la maîtrise de l’érosion et de l’irrigation, par la mise en place de quelques milliers de kilomètres de murs de restanques et de plusieurs dizaines de kilomètres de canaux d’irrigation qui ont acheminé l’eau des sources et des ravines, vers les sites qui étaient a priori trop arides pour la culture.

Les ouvrages d’adduction d’eau anciens, adaptés à la complexité topographique des quartiers de la commune, constituent un ensemble patrimonial remarquable.

Les canaux, qui ont été créés avant le rattachement de Breil à la France, sont toujours été gérés par les ayant-droits. Ces droits liés au sol ont été acquis par la participation à leur construction. Le droit d’eau était proportionnel à l’apport initial en heures de travail et en argent. Il était défini par jours et tranches horaires, inclus la nuit. Chaque année, vers la mi-mai, les ayant-droit entreprenaient la vérification, le nettoyage et les réparations du canal. En saison, un tour de rôle était établi pour les vérifications périodiques.

Le canal désaffecté qui alimentait l’olivaie du Casté (à l’est du village), depuis un captage dans la ravine de la Carleva à plus d’un kilomètre au sud-est, passe dans la falaise qui domine la Porte de Gènes. Cet ouvrage remarquable, encore en bon état, a été creusé et maçonné dans une paroi plissée du Crétacé.

Le « pont-siphon » est situé au bord de la route RD 91, au sud de Piène-Haute, il mesure 22 m de long et moins d’un mètre de large. Il est porté par quatre larges arches maçonnées en plein cintre. Cette conduite forcée permettait à l’eau du canal vers Olivetta de franchir la zone basse d’un vallon en la mettant sous pression entre deux bassins, dans une conduite réalisée en manchons de terre cuite emboités.

Conditions de visite

Certains ouvrages d’art remarquables sont visibles en bord de routes (voir localisation sur la carte)

Approfondir

Informations annexes

Bibliographie

  • Magazine Le Haut-Pays numéro 77, Les Editions du Cabri, Breil-sur-Roya, 2010.